Les pesticides sont largement utilisés en agriculture pour protéger les cultures. Cependant, leur utilisation massive soulève des inquiétudes sur leurs impacts sanitaires et environnementaux. Cet article explore ces dangers et les alternatives envisageables.

📊 À retenir : En France, les vergers de pommes reçoivent en moyenne 36 traitements phytosanitaires par an, illustrant l'ampleur de l'utilisation des pesticides dans certaines cultures.

Introduction aux pesticides en agriculture

Représentation graphique Introduction aux pesticides en agriculture

L'introduction et la conclusion des parties étoffées sur les dangers des pesticides et le prompt des dommages occasionnels de ces produits phytosanitaires.

L'introduction des parties étoffées sur les dangers des pesticides par l'utilisation excessive.

En synthèse, toutes les informations qualitatives diffuses sur la sévérité des maladies résultant de l'utilisation excessive, très souvent indéterminée, très insidieuse.

Le prompt de la lutte antiparasite en travaillant avec ces produits phytosanitaires est très connu et très problématique.

Introduction aux pesticides en agriculture

Conséquences de l'utilisation des pesticides sur la santé et l'environnement

Représentation graphique Conséquences de l\

L'utilisation des pesticides en agriculture, bien que visant initialement à protéger les cultures, engendre des conséquences sanitaires et environnementales considérables. Voici un aperçu des principaux dangers liés à leur emploi.

Impacts sur la santé humaine

Les producteurs, travailleurs agricoles et populations rurales résidant près des zones d'épandage sont les plus vulnérables face à l'exposition aux pesticides. Une manipulation fréquente de ces substances chimiques peut provoquer des effets immédiats comme des irritations cutanées ou respiratoires. Mais les risques les plus préoccupants concernent les effets à long terme. De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien entre une forte exposition aux pesticides et l'apparition de cancers ou de troubles de la reproduction, comme ce fut le cas chez les ouvriers agricoles antillais exposés au chlordécone dans les années 1970-1990.

Au-delà des professionnels, l'ensemble de la population est menacé par la contamination de l'eau, des sols et des aliments par les résidus de pesticides. En France, environ 4% des contrôles effectués en 2017 sur les produits alimentaires ont révélé la présence de molécules interdites.

Exposition alimentaire aux résidus de pesticides en France (source : rapport EAT 2020)

AlimentExposition moyenne (µg/kg pc/jour)Aliment le plus contaminé
Fruits8,4Pêches (18%)
Légumes5,2Laitues (19%)
Céréales4,1Blé (31%)

Dégradation des écosystèmes

Bien que certaines molécules se dégradent rapidement, d'autres persistent des décennies dans l'environnement, contaminant durablement les écosystèmes. Le scandale du chlordécone l'illustre dramatiquement : utilisé jusqu'en 1993 dans les bananeraies antillaises, ce pesticide a engendré une pollution chronique des sols et des eaux. Trente ans plus tard, l'Anses alertait sur la contamination persistante de la chaîne alimentaire locale.

"La rémanence de ces produits [pesticides] dans les sols constitue une menace pour l'environnement sur le très long terme, c'est le cas notamment du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe".

Extrait du rapport du Sénat (juin 2012) sur "L'impact des expositions environnementales sur la santé des Français"

Au-delà de cette pollution durable, les pesticides fragilisent les écosystèmes par leurs effets sur la biodiversité des sols, des cours d'eau et des milieux naturels. Ils constituent l'une des causes majeures de l'effondrement des populations d'insectes et d'oiseaux observé ces dernières décennies.

Conséquences de l\

Alternatives et politiques de réduction des pesticides

Représentation graphique Alternatives et politiques de réduction des pesticides

Loin de n'être qu'un sujet de préoccupation sanitaire et environnementale, l'usage des pesticides en agriculture soulève des enjeux majeurs auxquels les pouvoirs publics tentent d'apporter des réponses. Différentes approches sont envisagées pour réduire progressivement leur utilisation tout en préservant les capacités de production des exploitations agricoles.

Favoriser des alternatives aux pesticides

L'une des voies privilégiées consiste à encourager le développement de méthodes alternatives aux pesticides chimiques conventionnels. Plusieurs approches sont ainsi mises en avant :

  • Lutte physique : utilisation de filets de protection contre les nuisibles.
  • Lutte biologique : introduction d'organismes prédateurs des ennemis des cultures.
  • Agroécologie : mise en place de systèmes agricoles complexes favorisant la régulation naturelle des bioagresseurs.
  • Agronomie : adoption de pratiques comme les rotations de culture permettant de limiter la persistance des organismes nuisibles.

Plan d'action gouvernemental

Au printemps 2023, face au risque d'interdiction de certaines substances actives, la Première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau ont lancé un plan d'action visant à « donner de la visibilité aux acteurs professionnels et à identifier de nouveaux leviers pour protéger les récoltes ». Dans le cadre de la stratégie Ecophyto 2030, ce dispositif baptisé PARSADA se verra doté d'un budget de 146 millions d'euros dès 2024, auquel s'ajoutera un appel à projets spécifique de 50 millions pour financer la recherche d'alternatives.

Développement de pratiques agricoles innovantes

En parallèle, le réseau DEPHY réunit des fermes expérimentales engagées dans la mise au point de « méthodes innovantes » pour réduire l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse. Initié en 2008 par le ministère de l'Agriculture, ce programme vise à favoriser le transfert de ces techniques vers le monde professionnel.

Encadrement réglementaire

Avant leur mise sur le marché, les produits phytopharmaceutiques font l'objet d'une évaluation scientifique rigoureuse de leurs effets. En France, c'est l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) qui est chargée depuis 2015 d'instruire les demandes d'autorisation. Son expertise porte notamment sur :

  • L'efficacité des produits contre les organismes visés.
  • Les risques pour la santé des utilisateurs, des riverains et des consommateurs.
  • L'impact environnemental sur la faune, la flore et les écosystèmes.

Seuls les produits jugés sans effet nocif avéré peuvent ainsi être mis sur le marché, avec le cas échéant des restrictions d'usage et des conditions d'emploi spécifiques. L'Anses promeut par ailleurs « le principe d'un usage le plus faible possible des produits de synthèse », privilégiant leur remplacement par des alternatives chaque fois que c'est possible.

L'essentiel à retenir sur la réduction des pesticides en agriculture

Bien que les pesticides soient encore largement utilisés, des efforts sont déployés pour réduire leur usage. Des approches alternatives comme la lutte biologique, l'agroécologie ou l'agronomie permettent de diminuer les traitements chimiques. En parallèle, la réglementation se renforce pour évaluer et encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires, afin de limiter leur impact sur la santé et l'environnement. Une transition vers des pratiques plus durables est en marche.